Depuis une semaine la grogne des automobilistes prend de l’ampleur sur les réseaux sociaux. La principale raison : l’augmentation du prix des carburants. D’un côté, des internautes avec une conscience écologique spontanée, soutiennent la hausse des taxes justifiées par l’urgence de la transition écologique. De l’autre, des automobilistes agacés d’être pris une nouvelle fois pour des vaches à lait, accusés d’individualisme.
Chaque citoyen à tout intérêt à préserver notre bien commun, la Terre, pour le transmettre à ses descendants. Partisans ou réfractaires à ces mesures fiscales, aucun d’eux n’a envie de polluer la planète bleu.
Les divergences apparaissent dans les mesures retenues pour accompagner la transition écologique. Au lieu d’agir en concertation, trouver des solutions communes, un clivage s’opère entre les soutiens et les contestataires de la politiques gouvernementales.
Apercevoir les contestations, les revendications, les critiques permet de constater que notre démocratie fonctionne. Évidemment, les oppositions s’engouffrent dans ces mouvements spontanés de citoyens afin d’en tirer profit. Le pouvoir en place en tirera un avantage en rétorquant que ces groupes de revendication sont organisés par ceux espérant être aux commandes du pays aux prochaines élections.
Des membres viennent rejoindre ces mouvements spontanés en apportant leurs propres revendications. Parfois, elles deviennent inaudibles car de natures différentes qui pour certaines ne relèvent pas du champ de compétences de l’État.
Certaines revendications peuvent-être entendues, comme la baisse du prix des carburants à tel niveau de prix.
Il me semble important de prendre en considération deux éléments : La transition écologique et les revendications des citoyens concernant l’augmentation du prix des carburants.
Nous devons nous attacher à répondre à la problématique suivante. Comment assurer la transition écologique sans baisser le pouvoir d’achat de nos concitoyens ?
Au lieu de retenir une fiscalité punitive il me parait indispensable d’envisager d’autres possibilités. Une fiscalité récompensant les comportements vertueux, encourageant le changement de véhicules pour des moins polluants, favorisant la recherche et le développement d’énergies nouvelles est une voie probablement mieux acceptée par les français. Il convient d’aborder cette politique fiscale incitative comme un investissement pour la transition écologique.
Dans les différentes revendications, il manque à mon avis, la formulation de propositions pour les rendre réalisables. Il convient donc de répondre au double objectif pouvant se résumer ainsi. Assurer la transition écologique sans baisse du pouvoir d’achat des français.
Le passage d’une fiscalité punitive à une fiscalité incitative représente l’une des solutions. Il est certain que cette politique fiscale coûtera de l’argent et il convient de trouver les moyens de la financer.
Les principales personnes impactées par la hausse des carburants sont essentiellement celles qui résident en zone rurale, ou l’offre de transport est insuffisante, et devant utiliser leur véhicule pour se rendre à leur travail.
Voici les propositions que je formule :
1/ Un nouveau barème kilométrique optionnel pour déterminer les frais réels
Au lieu de retenir la puissance fiscale du véhicule, les différentes tranches retenues seraient liées à l’impact écologique du véhicule. Ainsi, les véhicules les moins polluants permettront d’obtenir des frais réels plus importants et donc une baisse d’impôt. Les personnes non imposables pourraient alors percevoir un crédit d’impôt. Avec la mensualisation l’ajustement s’effectuerait chaque mois afin de faciliter la trésorerie des français.
Optionnel : Chacun pourra choisir le barème le plus favorable (entre l’actuel et le nouveau)
2/ Une actualisation du barème kilométrique actuel
Ce barème doit prendre en compte le prix du carburant et être actualisé chaque mois afin de compenser son augmentation. Pour les personnes non imposables il permettrait d’obtenir un crédit d’impôt.
3/ Possibilité de doublement ou triplement de la prime et du bonus écologique.
Les critères :
– La distance parcourue pour se rendre sur son lieu de travail pour les salariés. La distance parcourue dans le cadre de son travail pour les professions libérale).
Ainsi, plus le salarié utilise son véhicule plus l’aide est importante.
– Le domicile : Si le salariée est située dans une agglomération très polluée et utilise son véhicule pour se rendre sur son lieu de travail son aide sera aussi plus importante.
4/ Un taux de tva modulable sur l’acquisition d’un véhicule neuf en fonction de l’impact écologique du véhicule.
Le taux de tva pourrait aller de 0 à 25 % en fonction de l’impact écologique du véhicule.
En optimisant l’utilisation de nos recettes fiscales et en réduisant les dépenses inutiles nous pourront dégager les marges de manœuvres indispensables pour passer d’une fiscalité punitive à une fiscalité incitative.
L’écologie à un coût et son retour sur investissement se manifestera dans plusieurs années, en permettant d’avoir un air moins pollué par exemple. La France ne peut pas réaliser seule cette transition écologique. Cette transition écologique doit se réaliser au niveau européen. En effet, les efforts d’un pays ne sont pas suffisants à améliorer la situation niveau de la planète.
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